Information

 

L'information est un concept ayant plusieurs sens. Il est étroitement lié aux notions de contraintecommunicationcontrôle,donnéeformulaireinstructionconnaissancesignificationperception et représentation.

L'information désigne à la fois le message à communiquer et les symboles utilisés pour l'écrire ; elle utilise un code de signes porteurs de sens tels qu'un alphabet de lettres, une base de chiffres1, des idéogrammes ou pictogrammes.

Au sens étymologique, l'information est ce qui donne une forme à l'esprit2. Elle vient du verbe Latin informare, qui signifie "donner forme à" ou "se former une idée de".

Hors contexte, elle représente le véhicule des données comme dans la théorie de l'information et, hors support, elle représente un facteur d'organisation.

On touche là à un sens fondamental, où l'information est liée à un projet. Il peut être construit, comme un programme, ou auto-construit, comme la matière.

 

 

Le mot information est parfois utilisé pour théoriser des choses pratiques relevant en réalité de la perception: un individu a faim parce que son estomac l'a informé de son besoin. La chaleur d'une flamme l'informe du risque de brûlure. Il est informé de la visite prochaine d'un ami. L'information peut être parlée ouécrite et consiste à savoir ce qui se passe, qu'il s'agisse de l'état du monde ou dans la vie d'un interlocuteur, ce qu'on n'a ni vu, ni entendu directement.

Pendant des siècles la rareté de l'information, et la difficulté de sa transmission étaient telles "que l'on croyait de bonne foi que l'information créait de la communication", a expliqué le chercheur Dominique Wolton3.

Inversement, dans un message reliant deux êtres humains, l'information n'est qu'une toute petite partie de la communication, d'où la fréquence des malentendus4, selon Irène Lautier, directrice de la Faculté des Sciences du sport de l'Université Lille II.

Selon Dominique Wolton, le mot "information" fut "d'abord lié à une revendication politique : la liberté d'information comme condition de la démocratie et le complément de la liberté de conscience" puis "le symbole de la presse" et du "droit de savoir ce qu'il se passe", avant d'être repris dans l'informatique, pour parler de "système d'information"5 d'une entreprise. Le développement d'Internet a multiplié les communications sous forme de blogs et de mailing, riches en commentaires, où la part d'information fut dès le départ modeste et plus faible que dans les "systèmes d'information" des entreprises. Pour informer un ami d'une visite, il est plus efficace de lui téléphoner que de lui envoyer un mail.

 

 

Information et communication : quelles différences ?[modifier]

Les progrès technologiques ont dopé la communication, par la rotative et le chemin de fer au XIXème siècle, puis les ondes hertziennes, le satellite et l'Internet. L'imprimerie et le train réduisant à une nuit la durée séparant la production et la consommation de l'information, la presse écrite diffuse des contenus informatifs beaucoup plus importants: quotidiens de 32 pages puis 64 pages, profitant de coûts moins élevés. La croissance économique, la colonisation puis la décolonisation, le développement boursier, génèrent une demande accrue d'information, essentiellement quantitative.

L'audiovisuel et l'Internet ont encore abaissé les coûts de diffusion mais pour des contenus informatifs plus restreints: le nombre de mots d'un journal télévisé est celui d'une page seulement de journal écrit et twitter se limite à des messages de 140 signes. L'information et la communication, sœurs solidaires, sont devenues des sœurs ennemies, luttant pour s'approprier un espace de contenu restreint, surtout quand les médias touchent un public très large. L'opposition information/communication s'est installée dans tous les domaines, y compris des disciplines jugées austères comme la finance. Anne Guimard, chercheuse titulaire d'un doctorat en finance internationale, a ainsi établi en 1998 que "si l'information financière regroupe les données objectives, avec le passage à la communication financière, on entre dans le domaine des données subjectives", réflexion qui amène à une position plus prudente sur la notion historique d'information financière, forcément imparfaite, pour parler de "connaissance financière plutôt que d'information financière"6. Par sa subjectivité, la communication financière ne pourrait donc jouer un rôle qu'au niveau de la circulation de connaissances, et non au moment de la circulation d'informations, concept jugé plus exigeant. Cette évolution est significative d'une demande accrue d'information, au plan cette fois plus qualitatif. Elle inclut un souci d'objectivité qui inspire le titre d'une revue financière, Le Pour et le Contre, emblématique de l'histoire de la presse économique.

Le journalisme ne s'est que très progressivement adapté à ces nouvelles donnes. Au milieu des années 1990 émerge d'abord le paradigme de "journalisme de communication", promu en 1996 par les universitaires québecquois Jean Charon et Jean de Bonville7. Fournisseur de médias "omniprésents dans la vie quotidienne" et "capables de couvrir en direct presque toutes les actualités".8, il adopte les mimiques du "journalisme citoyen", en terme d'hyper-subjectivité non seulement assumée mais affichée9, quitte à se confondre avec les commentaires laissés par les internautes sous les articles ou sur les blogs.

D'autres estiment que cette accumulation de commentaires, mais surtout de communications qui viennent parfpis "souiller" la qualité de l'information10 ouvre au contraire au journalisme un boulevard, pour assumer son rôle très particulier de sélection et de validation des données, afin d'en faire des informations. En recoupant et questionnant les sources officielles d'information, en recourant au besoin au à la protection des sources d'information des journalistes, il devient capable de transformer de la pure communication en information et devenir ainsi le centre producteur de l'information. La déontologie demande en particulier aux médias de "revendiquer le libre accès à toutes les sources d’information". La liberté d'accès aux documents administratifs et informations classifiées, prévue aux Etats-Unis par le Freedom of Information Act, est renforcée lorsqu'une source interne peut orienter le journaliste, en étant protégée par l'anonymat. Ce sont alors des pans entiers de données publiques qui sont susceptibles de se transformer en informations utiles, susceptibles de valoriser, par la comparaison, d'autres stocks d'information plus accessibles, voire de favoriser le travail des chercheurs dans les pays où la liberté d'accès aux documents administratifs n'existe guère.

Perception[modifier]

On qualifie d'information toute donnée pertinente que le système nerveux central est capable d'interpréter pour se construire une représentation du monde et pour interagir correctement avec lui. L'information, dans ce sens, est basée sur des stimuli sensoriels véhiculés par les nerfs, qui aboutissent à différentes formes de perception.